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Urban Society as a Producer and a Product of Space. Historians of the City and Henri Lefebvre after 35 years.
Abstract: The conceptual contribution of Henri Lefebvre has suffered unjustly, by being solely considered within the political and intellectual context of the 1970s. The critical analysis by this author elaborates of the notion of space retains all its creative force. If it appears trivial today to conceive of space as a social product, one has less often drawn the consequences of the dialectical vision with which Lefebvre envisaged the relationship between space and society as an agent in its own right. To him space is as a material substance with social relevance. For medieval and modern towns, we intend to observe how space - constructed, utilised, formulated, idealised, organised by groups or by individuals, whether in contestation or in negotiation - intervenes as a factor in all these confrontations, imposing its material substance and producing in turn a social and political dimension.
We intend to experiment with the identification of space as a productive force and to carry through by this means a reconsideration of the relationship between town and country. We have to consider the power of space as well as its physical and symbolic instability, the ambiguity of its sensorial messages bestowed on it by its uses as well as its users, showing the consequences this phenomenon may have for the fate of the town and the life of its citizens. Session description in an other language
La société urbaine productrice et produit de l’espace. Les historiens de la ville relisent Henri Lefebvre, trente-cinq ans plus tard.
Abstract in French: L’apport conceptuel d’Henri Lefebvre (1901-1991) a souffert injustement de son inscription dans le contexte politique et intellectuel des années soixante-dix. Le relatif oubli dans lequel est tombé son grand livre : La production de l’espace (1971) , dans le monde francophone contraste avec l’intérêt que sa traduction anglaise tardive (1991) a provoqué dans le monde anglo-saxon.
Il faut en convenir, l’analyse critique que cet auteur élabore de la notion d’espace garde toute sa force créatrice. S’il paraît trivial, aujourd’hui de considérer l’espace comme une production sociale, on a peut-être moins souvent tiré les conséquences de la vision profondément dialectique avec laquelle Lefebvre a envisagé le rapport entre espace et société, ni non plus de la faculté agissante qu’il a attribuée à l’espace sur la matière sociale.
Il reste aux historiens de l’urbain des voies multiples pour explorer le champ ouvert par les propositions de Lefebvre et pour expérimenter les jeux de concepts qu’il a exposés, en les prenant comme point d’ancrage d’une narration de la ville.
Il s’agit d’observer comment l’espace construit, utilisé, formulé, idéalisé, approprié, mis en scène par le jeu des groupes ou des individus qui se le disputent ou le négocient, intervient comme acteur dans leur confrontation, leur impose sa matérialité et produit en retour du social et du politique.
La proposition qui est ici formulée s’exprime comme un écho à l’agenda récemment proposé dans le Journal of Interdisciplinary History, XXXII, 4, 2002, par Peter Arnade, Martha Howell et Walter Simons. La publication dirigée par ces auteurs avait largement démontré le potentiel de la pensée de Lefebvre pour le renouveau du regard sur la ville médiévale et moderne.
Comme dans ce volume, il est à prévoir que certaines communications de la session que nous proposons porteront sur le terrain d’expérience, particulièrement fertile, des villes des anciens Pays-Bas. Néanmoins, on attend que des contributions soient soumises, qui s’intéressent aux villes et aux espaces urbanisés d’autres régions.
Afin de rendre les comparaisons moins hasardeuses, il semble souhaitable que la période chronologique soit limitée au bas moyen âge et au début des temps modernes.
Pour clarifier la proposition et ébaucher l’organisation de la séance on pourrait, comme le fait Lefebvre lui-même, distinguer les angles de vue en envisageant l’espace dans ses usages sociaux, l’espace représenté, conçu par les groupes dominants, projeté par eux et normalisé par eux, c’est-à-dire l’espace proprement idéologique, enfin l’espace de représentation où se manifestent, se donnent à voir les acteurs sociaux et leur symbolisation de l’espace.
On gardera toutefois à l’esprit qu’il s’agit de niveaux d’approche interdépendants, qui doivent être rassemblés pour que le processus global de production de l’espace puisse être appréhendé.
Session conveners: - Claire Billen
- Marc Boone
- Martha Howell
Session type: Specialist Session
Classification: MA/EM - Middle Ages to Early Modern Communications
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